Pas d'âne

Tussilago farfara
 
 
Nom Latin : Tussilago farfara Famille : Astéracées
Nom : Pas d'âne ( 2160 ) Synonyme : Tussilage, Herbe aux pattes, Taconnet
Protégé : Toxique :
Floraison : mars - mai Taille : 5 - 30 cm
Habitat : Lieux marécageux, fossés humides, talus secs
Description : Feuilles basales en cœur, apparaissant après la floraison, pétiole long. Fleur tubuleuses jaune or.
Particularité : Toujours remarqué par sa floraison très précoce, le tussilage a été oublié des hommes. Son nom pourtant (de tussis , «toux», et ago , «je chasse») résume des propriétés bien réelles. Les feuilles (qui valent à la plante le nom de pas-d’âne) contiennent une substance amère glucosidique, du tanin, de l’inuline, de la choline, une saponine, des acides, des esters. Les fleurs, seule partie employée de nos jours, ont une composition voisine mais sans principe amer. Elles contiennent en outre une faible quantité d’essence, non étudiée. Les cendres renferment des taux importants de soufre, de magnésium et de chlore. La médecine gréco-latine des premiers siècles employait déjà le tussilage (feuilles et racines, mais non les fleurs) dans les indications principales qu’il a conservées de nos jours. C’est une plante pectorale efficace pour calmer la toux et faciliter l’expectoration dans la bronchite aiguë, passé le stade d’irritation initial; elle est utile aussi dans la trachéite, l’asthme humide et la grippe par une intéressante action tonique. On l’emploie en infusion de fleurs sèches (5 g par tasse d’eau bouillante; contact 15 mn; filtrer sur un linge fin pour retenir les aigrettes irritantes surmontant les ovaires; 2 à 4 tasses par jour) ou en décoction de feuilles (50 g/l; 3 tasses par jour). À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, plusieurs médecins ont relaté les bons effets du tussilage (feuilles et racine) dans les affections scrofuleuses (adénite tuberculeuse en particulier). Récemment, on a mis en évidence dans la plante une substance antibiotique inhibant certaines bactéries. La pharmacologie du tussilage mérite d’être revue en détail. Le tussilage fait partie des «espèces pectorales» du Codex français 1949. Ses feuilles peuvent être fumées en succédané du tabac.

www.Floralpa.com